La Soumise – Acte 1 đź”ž

DĂ©sirs

Cadre supérieure dynamique à la tête d’une équipe majoritairement masculine, je dois faire preuve de fermeté pour mener à bien ces hommes habitués à leur entreprise misogyne. +18

Inenvisageable de me transformer en mec, j’ai su garder ma féminité et pu obtenir le respect de tous en prouvant mes compétences.

Je ne me considère pas comme féministe mais j’aime avoir l’ascendant. Cela me joue d’ailleurs de nombreux tours car mes rencards se soldent souvent par des échecs, ces messieurs se sentant castrés.

Lors d’une soirée de carnaval à m’en casser les couilles,

(Rire !! Je sais … je n’en ai pas mais c’est mon expression préférée)

je fus hélée par un malpropre comme on aime à les appeler chez nous … Travesti ne s’étant d’ailleurs pas foulé la rate quant à son accoutrement, perruque blanche avec un faux air de Cruella d’Enfer, propriétaire des dalmatiens.

J’étais prête à l’envoyer collectionner mais lorsque son regard se posa sur moi, je restai bouche bée par ses yeux dignes des plus beaux lagons de Polynésie.

En un regard, il capta mon attention.

« – De quel nectar Pocahontas se dĂ©saltère-t’-elle ?  Je donnerai tout pour une transe chamanique.

–          De l’eau

–          Je ne vous crois pas

–          Si si, je vous assure… »

Il prit mon verre, le renifla et me sortit :

« – Comment quelqu’un peut boire de l’eau dans une soirĂ©e de carnaval en 2017, Ă©loignez-vous de moi, vous risquez de me contaminer »

Morte de rire mais m’exécutant, il me stoppa net en me glissant à l’oreille :

« – Vous saurez oĂą me trouver pour la danse indienne »

Elle n’eut jamais lieu mais quel fut le choc de voir Cruella quelques mois plus tard en contrôleur des travaux dans la société où j’étais en poste.

Je le matais  de loin … Très bel homme, calme olympien, charismatique, et d’un professionnalisme à la limite de la psychorigidité. Il était clair qu’il n’était pas venu se faire des potes et n’accordait d’intérêt à personne.

L’occasion d’un échange se présenta enfin à la machine à café.

« – Bonjour, vous vous rappelez de moi ?

–  Je ne suis point dĂ©sireux de crĂ©er quelques vexations, mais le terrain professionnel semble ĂŞtre le seul lieu oĂą je vous croise. Dit-il avec sourire.

Je le regardai déblatérer avec légèreté son verbe soutenu. L’ébriété n’était donc pas la cause de la beauté langagière.

–  Carnaval, SoirĂ©e « Walt Disney »

–  Madame, dit-il en regardant Ă  droite et Ă  gauche, je m’excuse de vous avoir honorĂ©e sans m’en souvenir. Ma personnalitĂ© carnavalesque a tendance Ă  semer de nombreux dĂ©gâts ….

–  Non, non, ne le laissant pas finir. Il ne s’agit pas du tout de cela. Lui dis-je choquĂ©e

–  Quel dommage, il est trop tard pour bien faire. RĂ©torqua-t’-il en me tournant le dos. »

Quel connard, mais quel connard, me dis-je en mon fort intérieur.

Comment avais-je pu subir un tel revers, j’étais plutôt pas mal, tous les types de la boîte rêvaient de sortir avec moi. Mais lui n’avait même pas cherché à aller plus loin dans la discussion. Je n’étais pas de celle à qui on disait non … Lui en avait décidé autrement.

Six mois après son arrivée, un chantier commun nous contraint à travailler ensemble. Nos rapports étaient tendus, j’étais un volcan face à un Ice Man qui s’appliquait à me tenir tête et à démonter mes idées. Les autres collègues s’amusaient de cette situation, heureux de constater que j’avais trouvé « Mon Maître » comme ils disaient tous.

La pire chose qui puisse arriver se produisit, Bat Girl enfermée avec le Joker par l’agent de sécurité sur le chantier que nous avions visité.

« – Mais merde, fais chier… J’ai mon rapport Ă  boucler pour la rĂ©union de 13h. Si monsieur n’avait pas Ă©tĂ© aussi pressant, nous n’aurions pas oubliĂ© nos portables dans les vĂ©hicules. C’est Ă  cause de vous si nous sommes dans ce pĂ©trin. Vous ne faites que me casser les couilles depuis votre arrivĂ©e !

Il se leva tranquillement et se dirigea vers moi, me fixant d’un regard digne des plus grands criminels.

– Je vous interdis de jurer ainsi. La vulgaritĂ© dont vous faites preuve n’est pas digne de la femme que vous ĂŞtes.

Surprise de cette réprimande élogieuse, je ne dis mots et lui offris mon dos en guise de mépris.

Regardez-moi, quand je m’adresse à vous. Là sera bien la seule et dernière fois où vous aurez vociféré en ma présence.

Ce soir, j’exigerai, sommerai et vous vous exécuterez. 

Il se rapprochait de moi et je pouvais sentir la quintessence de sa virilité.

Non, je ne pouvais pas aimer cette fermeté masculine, mon cerveau me disait non mais le marteau piqueur qui avait pris possession de mes sous-vêtements disait le contraire.

Un regain de lucidité m’extirpa de mon silence, bien décidée à infliger à ce malotru une gifle. Il la stoppa aussi sec et m’attira à lui de force.

« – Laissez-moi, ne pouvais-je que balbutier…

–  Pourquoi dire ce que vous ne dĂ©sirez pas ? Je suis le MaĂ®tre d’œuvre du bel ouvrage qui sera livrĂ© ce soir. La seule grâce accordĂ©e sera celle de vous laisser bouche ouverte. Le soufflet manquĂ© mĂ©rite une sanction. »

Je tremblais de peur mais je désirais sa punition, je le vis saisir un collier colson qu’il utilisa afin de serrer mes poignets.

Mes lèvres humides étaient assoiffées des siennes.

–  Vous embrassez hors de question, nulle transe chamanique mais vous avilir oui.

Il s’était donc toujours souvenu de moi…

Allez chercher ce dont pourquoi vous vous touchez tous les soirs.

Il se délivra pour laisser sortir une magnifique goulotte et s’en crier gare me l’enfonça dans la gorge. J’aimais ce déchaînement buccal qui m’obligeait à exceller afin d’éviter tout rejet accidentel.  

–     Je me fĂ©licite de ne pas vous avoir obstruĂ© la bouche, je pressentais un retour Ă  investissement des plus positifs.

Ne me décevez pas Pocahontas, je vous donnerai de mon nectar. Il saisit mes cheveux afin d’accentuer la virulence des va-et-vient. Son sexe était goûteux, j’aimais faillir à m’en étouffer…

J’étais la soumise de cet homme et j’aimais cela. Le collier me sciait les poignées mais le plaisir que je prenais à lui dévorer la bite outrepassait cette douleur. Mes genoux meurtris ne voulaient pas céder.

Je le sentais venir en bouche, je voulais sortir victorieuse de cette fameuse danse jamais pratiquée où la pipe était la figure de style imposée.

Je salivais, je la lapais, la dévorais, son gland devint bleu tant j’y avais exercé une succion digne des vampires les plus affamés.

Je souhaitais le boire mais le maître en avait décidé autrement, il déversa sur ma face tout le nectar qu’il m’avait tant promis. Aucun son ne sortit de sa jouissance…J’aperçus juste un arc en ciel de couleurs dans cette liqueur millésimé. Etait-ce là la transe chamanique ?

SOUMISE_ACT_1[1]

Je m’effondrai sur le sol, mes membres inférieurs tremblant tant ils avaient dû combattre l’épuisement.

Le contrôleur des travaux me regarda, satisfait de son œuvre, sourire pervers aux lèvres et me dit :

« – Les dominatrices comme vous sont les meilleures esclaves »

A SUIVRE …..

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